FR Hossein Valamanesh : Puisque tout passe
Exposition du 23 septembre 2021 au 13 février 2022
-- Commissariat et direction artistique
Bérénice Saliou
Direction générale
Stéphanie Chazalon
Comité scientifique
Leïli Anvar
Morad Montazami
Avec le soutien de la Ville de Paris, du Gouvernement d’Australie du Sud, l'Australian Council for the Arts et l'Ambassade d'Australie en France dans le cadre de la saison Australia now.
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Puisque tout passe est la première exposition en Europe d’Hossein Valamanesh.
Depuis plus de 40 ans, cet artiste australien d’origine iranienne explore à travers une grande diversité de médiums les thèmes de l’amour, de la nature et de la spiritualité, formant une œuvre intime et universelle d’une cohérence totale inspirée à la fois par ses racines et sa terre d’adoption.
Une sélection d’œuvres des années 1980 à nos jours propose de découvrir sa démarche imprégnée par les écrits de Djalâl ad-Dîn Rûmî, poète mystique persan du 13e siècle ayant profondément influencé le soufisme.
Mêlant l’humour surréaliste et la sobriété de l’arte povera, Hossein Valamanesh conjugue librement de multiples références évoquant ses souvenirs d’enfance, son expérience de l’exil ou encore le profond lien spirituel qu’entretiennent les Aborigènes avec leur environnement, et les fait converger dans une prise de conscience de l’impermanence des choses et des êtres, Puisque tout passe.
Fidèle à la fluidité de cette pensée, l’exposition navigue entre les époques et les inspirations, les œuvres pré-existantes et celles conçues spécialement pour l’événement.
Le visiteur plonge d’emblée dans un dispositif in situ : des pans de tissu semi-transparent forment un dédale où se répète le mot amour en farsi, tandis que se distingue au fond de l’espace un planisphère tenant davantage du puzzle que de la cartographie. Après cette désorientation volontaire, le parcours invite au recueillement méditatif : le mouvement giratoire d’un derviche évanescent fait écho à celui de planètes / atomes, dans une ronde hypnotisante alliant l’infiniment grand à l’infiniment petit.
L’exposition prend ensuite une dimension introspective, Hossein Valamanesh célébrant la figure maternelle entre photographies d’époque et éléments naturels à peine transformés, entremêlant les contextes entre l’Iran et l’Australie, où l’artiste émigre en 1973.
La notion du double apparait dans une ombre projetée, une chemise à deux cols, ou une silhouette en terre esquissée sur le sol, comme la promesse d’une inéluctable disparition.
L’écriture pourrait-elle davantage résister au passage du temps ? Les œuvres textuelles réunies plus loin empruntent à la calligraphie son souffle sacré pour tenter d’immortaliser la beauté du geste, inlassablement répété dans une quête d’ultime perfection.
Le voyage s’achève sur ces mots sculptés, comme chuchotés par une branche : Ne dis rien.
Car quoi de plus parfait que les bruissements de la nature elle-même ?
ENG
Hossein Valamanesh : This Will Also Pass (‘Puisque tout passe’)
Exhibition from 23 September 2021 to 13 February 2022
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Curator and Artistic Director
Bérénice Saliou
General Manager
Stéphanie Chazalon
Scientific Committee
Leïli Anvar
Morad Montazami
Avec le soutien de la Ville de Paris, du Gouvernement d’Australie du Sud, l'Australian Council for the Arts et l'Ambassade d'Australie en France dans le cadre de la saison Australia now.
‘This Will Also Pass’ is Hossein Valamanesh’s first European exhibition.
For more than forty years, this artist of Iranian origin, has been exploring via many different mediums the themes of love, nature, and spirituality, creating an entirely coherent intimate and universal oeuvre, inspired both by his roots and his adoptive land.
A selection of works dating from the 1980s to the present day enable visitors to discover his approach inspired by the writings of Jalāl al-Dīn Rūmī, the thirteenth-century Persian mystical poet who had a profound influence on Sufism. Combining surrealistic humour and the sobriety of Arte Povera, Hossein Valamanesh freely brings together many references that evoke his childhood memories, his experience of exile, and the profound spiritual links between the Aborigines and their environment, and combines them, creating an awareness of the impermanence of all things and beings: ‘This Will Also Pass’.
True to the fluidity of this thought process, the exhibition explores various epochs and sources of inspiration, pre-existing works, and those specifically created for the event.
Visitors are immediately immersed in an in situ installation: lengths of semi-transparent fabric form a maze, in which the word for ‘love’ in Farsi is repeated, while at the end of the exhibition space there is a planisphere that looks more like a puzzle than a map. After this deliberate disorientation, the itinerary invites the visitors to engage in meditative contemplation: the gyratory movement of an evanescent Dervish echoes that of the planets/particles, in a mesmerising circle that brings together the infinitely large and the infinitely small.
The exhibition then takes on an introspective dimension, as Hossein Valamanesh celebrates the maternal figure, ranging from period photos to barely transformed natural elements, combining contexts from both Iran and Australia, where the artist settled in 1973. The notion of the double emerges in a cast shadow, a shirt with two collars, and a silhouette inscribed in soil on the ground, like a promise of inevitable disappearance.
Could writing be better at resisting the passage of time? The textual works exhibited further on were inspired by the sacred power of calligraphy in an attempt to immortalise the beauty of the act, which is tirelessly repeated in a quest to attain absolute perfection. The journey ends with these carved words, as though whispered by a branch: Say nothing. For what is more perfect than the sounds of nature itself?
With the support of the city of Paris, the Government of South Australia, the Australian Council for the Arts and the Australian Embassy in France as part of Australia Now.